Le e-commerce a connu de multiples révolutions : celle du mobile, du social commerce, puis du commerce omnicanal. Mais une nouvelle ère s’ouvre aujourd’hui, marquée par l’arrivée d’un acteur inattendu dans le parcours d’achat : l’intelligence artificielle.
Bienvenue dans le commerce agentique, un modèle dans lequel des agents d’IA trouvent, comparent et achètent pour le compte des clients. Autrement dit, le consommateur délègue une partie, voire la totalité, de son parcours d’achat à un assistant intelligent capable de comprendre ses besoins, d’analyser les offres disponibles et de sélectionner la meilleure option.
Ce changement est majeur : il ne s’agit plus simplement d’améliorer l’expérience utilisateur, mais de changer la nature même de la relation commerciale. Dans ce nouveau modèle, les IA deviennent les nouveaux acheteurs. Et cela bouleverse les règles du jeu pour les marques, les e-commerçants et les éditeurs de solutions.
De l’omnicanal au commerce agentique
Chaque révolution du commerce a été une réponse à un besoin d’unification. L’omnicanal a cherché à effacer les frontières entre le physique et le digital ; le commerce agentique, lui, vise à effacer la frontière entre la recherche et l’achat.
Jusqu’à présent, le client devait passer par plusieurs étapes : recherche, comparaison, sélection, validation. Aujourd’hui, il peut simplement exprimer son intention, et laisser un agent s’en charger.
Exemple concret :
“Trouve-moi une paire de chaussures de randonnée imperméables, livrables avant samedi et fabriquées en Europe.”
En quelques secondes, l’agent d’IA compare des centaines de sites, évalue les prix, les avis clients, la disponibilité et la fiabilité des vendeurs, avant de recommander ou même d’acheter le produit le plus adapté.
Le client gagne du temps, réduit les risques d’erreur et obtient une expérience d’achat fluide. Mais pour les marques, un nouveau défi apparaît : comment être visible et choisi par ces agents ?
Le commerce agentique : un changement de paradigme
Le commerce agentique n’est pas une simple évolution du e-commerce : c’est un changement de paradigme. Les consommateurs ne sont plus les seuls acteurs du processus d’achat : ils sont représentés par des IA.
Ces IA peuvent :
- effectuer des recherches multi-plateformes,
- comparer les fiches produits selon des critères précis,
- négocier ou optimiser les prix,
- vérifier la disponibilité ou la durabilité des produits,
- et même passer commande automatiquement.
Dans ce modèle, les IA deviennent les nouveaux prescripteurs, jouant un rôle similaire à celui d’un comparateur de prix… mais dopé à l’intelligence artificielle.

Un acheteur plus rationnel, mais plus exigeant
Contrairement à l’humain, l’agent ne se laisse pas influencer par une publicité ou un design attrayant. Il s’appuie sur des données : prix, caractéristiques, avis, délais de livraison, politique RSE, etc. Cela pousse les marques à miser sur la transparence et la qualité de leur information produit, plutôt que sur des artifices marketing.
Autrement dit, dans le commerce agentique, le pouvoir de persuasion change de camp : ce n’est plus la marque qui séduit le client, mais la donnée qui convainc l’IA.
Les nouveaux leviers de visibilité : du SEO au GEO
Pendant des années, la visibilité sur le web reposait sur le SEO (Search Engine Optimization). Mais avec la montée des assistants conversationnels (ChatGPT, Gemini, Perplexity, Copilot, etc.), le référencement traditionnel perd de son influence.
Les utilisateurs ne cherchent plus sur Google ; ils posent des questions à une IA. Et ces moteurs génératifs ne renvoient pas une liste de liens, mais une réponse directe, issue de sources jugées fiables et pertinentes.C’est ici qu’apparaît une nouvelle discipline : le Generative Engine Optimization ou GEO. Son objectif : rendre les marques visibles, compréhensibles et recommandables par les IA génératives.
GEO : optimiser sa marque pour les moteurs d’IA
Le GEO ne consiste pas à manipuler un algorithme, mais à parler le langage des intelligences artificielles. Pour être “choisie” par une IA, une marque doit fournir des données :
- structurées : descriptions produits claires, métadonnées normalisées, attributs détaillés ;
- cohérentes : identiques sur le site, les marketplaces, les réseaux sociaux et les outils internes ;
- vérifiables : avis authentiques, mentions légales, traçabilité des produits ;
- explicites : des textes qui expriment clairement les usages, avantages et contextes d’utilisation.
Les IA conversationnelles évaluent la fiabilité d’une source comme le ferait un humain : elles cherchent la crédibilité. Les marques qui maîtrisent leur discours, leur donnée et leur structure auront donc plus de chances d’être citées ou recommandées dans les réponses générées.
Exemple :
“Quelle caisse enregistreuse est la plus adaptée à un restaurant ?”
L’IA n’affiche pas des annonces Google, mais une synthèse issue de plusieurs sources. Si la marque dispose de contenus bien structurés, d’une forte légitimité et d’un bon référencement GEO, elle apparaîtra naturellement dans la réponse.
Pour aller plus loin
Découvrez notre livre blanc GEO : Le guide complet du Generative Engine Optimization
👉 Apprenez comment structurer vos données, optimiser votre visibilité sur les moteurs d’IA et anticiper les mutations du commerce agentique.

Les impacts du commerce agentique sur les e-commerçants
Le passage au commerce agentique impacte toutes les étapes de la chaîne de valeur.
1. La visibilité
L’enjeu n’est plus seulement d’apparaître dans un moteur de recherche, mais d’être compris par les moteurs d’IA. Un produit mal décrit, sans attributs techniques ou sans données cohérentes, sera invisible pour un agent.
2. La relation client
Les interactions deviennent indirectes : le client délègue ses choix à son assistant. Cela oblige les marques à renforcer leur crédibilité numérique, car les IA privilégient les enseignes fiables, bien notées et transparentes.
3. Le marketing de contenu
Le storytelling émotionnel garde sa place, mais il doit être appuyé sur des informations concrètes et mesurables. Les fiches produits doivent contenir des données riches, compréhensibles par les humains comme par les IA.
4. L’expérience d’achat
Le commerce agentique simplifie le parcours, mais rend la concurrence plus rude. Les consommateurs pourront comparer instantanément les offres les plus pertinentes, sans effort.
Les enseignes devront donc se différencier non seulement par le prix, mais par la valeur ajoutée de leur expérience globale : service client, politique de retour, engagement écologique, etc.
Comment préparer son entreprise au commerce agentique
Passer au commerce agentique n’est pas une rupture brutale, mais une évolution progressive. Les enseignes peuvent se préparer dès aujourd’hui en suivant plusieurs étapes clés.
1. Unifier et fiabiliser ses données
Le premier pilier, c’est la donnée. Sans une vision centralisée des produits, des stocks et des ventes, aucune IA ne pourra interpréter correctement l’offre.
Les ERP comme LMB permettent déjà de centraliser ces informations et de les synchroniser sur tous les canaux. Cette base solide est indispensable pour garantir la cohérence des données.
2. Structurer ses fiches produits pour l’IA
Une fiche produit optimisée pour le commerce agentique ne se contente pas d’un texte descriptif. Elle inclut des attributs structurés, des balises sémantiques et des métadonnées. Cela permet aux agents d’IA de comprendre le produit dans son contexte (usage, compatibilité, durabilité, livraison, etc.).
3. Automatiser et enrichir la donnée
Les outils d’automatisation permettent déjà d’ajuster les prix, prévoir les réassorts ou générer des descriptions produit à partir de données existantes. Ces automatismes préfigurent la logique agentique : des systèmes qui travaillent pour vous.
4. Adopter une gouvernance de la donnée
La gouvernance, c’est la rigueur. Elle définit les processus de mise à jour, les formats à respecter, les sources de vérité. Dans le commerce agentique, une donnée non maîtrisée peut faire perdre la confiance d’une IA, et donc la visibilité.
5. Miser sur des partenaires technologiques évolutifs
Les outils connectés comme ceux de LUNDI MATIN offrent une interopérabilité essentielle :
ERP, caisse, e-commerce, logistique, CRM… tout doit communiquer. Cette architecture intégrée est la clé d’un commerce capable de dialoguer avec les IA.

GEO et commerce agentique : une opportunité stratégique
Le commerce agentique n’est pas une menace, c’est une opportunité de transformation. Les enseignes qui sauront parler aux IA gagneront en efficacité, en pertinence et en visibilité.
Cette évolution rappelle celle vécue avec l’arrivée du mobile : au départ perçue comme un bouleversement, elle est rapidement devenue un standard incontournable. Le commerce agentique suivra la même voie.
Demain, il sera naturel de demander à son assistant d’acheter un produit, de réserver une table ou de renouveler un abonnement, sans jamais ouvrir un navigateur.
Les marques qui auront structuré leurs données et adopté une approche GEO seront celles que ces assistants recommanderont.
Conclusion : vers une nouvelle ère du commerce connecté
Le commerce agentique marque le début d’un commerce véritablement intelligent, où les IA et les humains collaborent pour créer des expériences d’achat simples, rapides et fiables.
Les e-commerçants doivent désormais penser leur stratégie non plus uniquement pour séduire des consommateurs, mais aussi pour convaincre les intelligences qui les conseillent.
Cela implique une donnée unifiée, un contenu structuré et une approche GEO maîtrisée.
Chez LUNDI MATIN, nous accompagnons déjà cette transition.
Nos solutions de gestion, d’encaissement et de pilotage des ventes sont pensées pour connecter les flux, structurer la donnée et préparer les enseignes au commerce de demain.
Le commerce agentique n’est plus une vision futuriste : c’est la prochaine étape naturelle du e-commerce. Et ceux qui s’y préparent dès aujourd’hui auront un avantage décisif demain.
Prenez contact avec nos équipes pour transformer votre activité.

